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Alguém que ama a vida e odeia as injustiças

16 maio, 2010

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Ma bohème

Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot aussi devenait idéal ;
J'allais sous le ciel, Muse ! et j'étais ton féal ;
Oh ! là ! là ! que d'amours splendides j'ai rêvées !

Mon unique culotte avait un large trou.
- Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
- Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou

Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;

Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur !

Arthur RIMBAUD (1854-1891)


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Posted by Picasa

2 comentários:

Demian disse...

Há muito que não comento, mas não deixo nunca de ler, ouvir e sentir este espaço de tão bom gosto, como já existem muito poucos neste mundo virtual...

Um beijo...

tiaselma.com disse...

O bom gosto deste espaço me encanta...
Este é um dos meus poemas mais queridos.

Beijos!